mercredi 18 mars 2009

Parisianisme

Vendredi dernier, papa clou a eu l'amabilité de garder les petits clous pour que maman clou aille respirer le bon air de la capitale.
Ayant grandi entre Paris (en semaine) et la Normandie (le week-end), l'éloignement géographique n'est possible pour moi que si j'y retourne régulièrement. Depuis que j'ai quitté le 15ème arrondissement, je crois être revenue à Paris 2 à 3 fois par mois. Juste pour une journée, et le plus souvent en courant d'un point à l'autre. Mais c'est toujours ça, et ça me permet de ne pas me sentir "déconnectée".
Dans 3 semaines je vais emménager à Chartres, m'éloigner encore un peu plus... Je prendrai le train et non le RER, la différence sera minime.
Il y a 2 semaines, apprenant que ma mère devait faire un tour à Barbès, j'ai sauté dans le RER pour la rejoindre. Je suis allée à la boutique Reine pour acheter mon premier Liberty. A 22€ le mètre, je préférais attendre de bien savoir manier la machine à coudre.

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Comme il me restait du temps avant de rentrer, nous sommes allées à la boutique Entrée de Fournisseurs acheter 2 patrons citronille, et des popelines.  Une Solveig, et une Suzanne. Je voulais Apolline, mais rupture de stock, arf.

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Le week-end suivant, direction l'Auvergne. Le Mondial Tissu de Clermont est l'un des plus fourni de france. Achat de nouvelles popelines, d'imprimé style liberty (5€ le mètre, c'est plus raisonnable), de lin...

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Jeudi soir dernier, hop je me lance pour la Suzanne. Je déplie le patron, et là, je le trouve bien grand par rapport à mon papier de soie. Et pour cause, c'était le patron 10/12/14/16 ans. Est-ce que je me suis trompée en l'achetant ? non non, la couverture indique bien 2/4/6/8 ans.
Donc le lendemain, retour à la boutique pour demander la bonne taille de Patron. Et là, ils avaient Apolline mais pas Suzanne. C'est à devenir chèvre. Donc le Suzanne est commandé, reste plus qu'à y retourner.

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Au passage, j'en ai profité pour aller visiter la dernière boutique dont tout le monde parle "MERCI". Pour le concept, vous pouvez lire ici ou ici
Comment dire ? la boutique est immense, un loft. Oui c'est beau, surtout que j'y suis allée avec un grand ciel bleu, les fenêtres qui chauffent l'air intérieur. Tout y est très "mode": les nuances de taupe, de gris, de noir, les meubles récup' retapés, les vêtements de créateurs, les accessoires déco, les vêtements pour enfant de créateurs, le coin mercerie. Oui, c'est bien beau. Oui, dans le fond c'est un bon concept car les bénéfices serviront à de bonnes oeuvres. Oui mais, ma contribution s'est élevée à 6.80 €, payé en liquide. 2  mètres de dentelles et 6 boutons. A peu près  les seules choses que je pouvais m'offrir. J'ai vu de jolies blouses pour moi: 180€, finalement c'est pas pour moi. Des sandalettes qui auraient pu être parfaite pour l'été de Gabrielle: 100€, finalement l'été sera sans. Une table à manger blanche, comme j'en cherche... mais à 3990 €, c'est bien plus qu'un mois de salaire. Alors le caritatif, j'ai vraiment rien contre. Mais en sortant de cette boutique, j'ai eu l'impression que la pauvre c'était moi. Or, j'en suis loin. J'ai un foyer stable, un salaire que beaucoup envieraient, je ne suis pas pauvre, je suis la classe moyenne. D'ailleurs, alors que je manquais d'avoir une crise cardiaque en tournant l'étiquette d'une robe pour petite fille, j'entends une vendeuse arriver derrière moi. Elle compose un numéro sur son portable, puis dit:

"Allo? Oui, c'est **** de la boutique Merci! Je vous rappelle car vous aviez demandé le prix de la sculpture dans la cour! la voiture oui... Alors je me suis renseignée, c'est 15000 €. Oui 15 000. Oui je vous laisse le temps de réfléchir, rappelez moi!"
Puis elle recompose un numéro, "C'est *** de la boutique Merci, je vous appelais car vous aviez demandé un prix. Rappelez moi".
La coccinelle de mon mari vient de nous coûter 500€de réparations. Mais pour ce prix, elle roule. Oui je sais, c'est de l'Art, ça n'a de prix que celui que quelqu'un acceptera de lui donner.
J'y retournerai certainement, le coin mercerie a des tarifs équivalent à l'entrée des fournisseurs par exemple. Mais la prochaine fois, je me contente de regarder, sans aller voir les petites étiquettes, trop déprimant. Ma contribution au caritatif s'élèvera à une dizaine d'euros, et j'aurais toujours le plaisir de voir le caissier découvrir les pièces de monnaie, pas assez habitué à ouvrir le tiroir caisse.

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J'ai fini mon petit tour vers les halles. Passage à la droguerie pour acheter le biais liberty assorti à mon liberty acheté la semaine d'avant, et les boutons qui vont avec aussi! 
Puis un petit tour chez GAP et chez H&M, qui me manqueront bien lorsque j'aurai quitté la région parisienne.

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